Marges arrière et tarifs
L'accord ANIA-FCD a permis une décélération
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
PARIS, 14 fév (AFP) - L'accord de bonne conduite entre la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) a permis de modérer les prix demandés par les fabricants et les "marges arrière" réclamées par les distributeurs, ont annoncé vendredi les deux organisations.
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Un premier bilan de l'impact de cet accord conclu l'été dernier sur les négociations commerciales qui viennent de s'achever montre que "la hausse des tarifs est vraiment en dessous de 2%", sauf hausses liées à l'augmentation de matières premières ou autres facteurs incontournables, a expliqué le président de la FCD Jérôme Bédier lors d'une conférence de presse.
Le président de l'ANIA, Victor Sherrer, a déclaré que les opérateurs "redécouvraient l'innovation promotionnelle", et pronostiqué une floraison de promotions du type "3 pour 2", "50% en plus", voyages, lots, coupons de réduction, etc.
C'est déjà le cas par exemple en Grande-Bretagne où les promotions permanentes du type "bogof" ("buy one get one free" -- un produit acheté, un produit offert) sont beaucoup plus répandues qu'en France, a noté l'ANIA.
Les enseignes pourraient ainsi se différencier par le type de promotion offerte. En revanche, les prix à l'unité des produits de grandes marques devraient rester uniformes dans toutes les enseignes, en raison de la loi contre la revente à perte (loi Galland), ont jugé MM. Sherrer et Bédier.
Les deux parties espèrent une hausse des ventes en volume qui tirera leur chiffre d'affaires malgré le coût de ces promotions, ont-ils souligné.
Les deux fédérations ont affirmé que cet accord était un succès et avait "freiné une locomotive emballée", allusion à la spirale où les fabricants relevaient chaque année leurs tarifs et les distributeurs exigeaient toujours plus de marges arrière (sommes facturées pour des services marketing réels ou non). Ces marges représentent généralement plus de 30% du prix des produits.